Vivantes exquises - fresque collective/collage

Quelques rouleaux de papier comme support, des images, des lettres, des mots pour le contenu et des feutres, de la colle, des ciseaux et nos mains comme outils.

Après avoir pratiqué nous-mêmes dans des séances d’art-thérapie à Solidarité femmes13, le collage et le jeu des "vivantes exquises", nous vous invitons le 22 novembre à la Friche, pour créer à plusieurs des compositions à partir de nos propositions sur le modèle bien connu des surréalistes, le "Cadavre exquis".
En fin d’après-midi, nous déplierons et découvrirons avec vous les réalisations faites en commun, elles seront ensuite exposées pour la soirée sur le mur des grandes tables.
Il y aura : un totem, une suite de portraits, une histoire à dormir debout…

C'est essentiellement entre 1920 et 1940 que les surréalistes (Breton, Dali, Prevert, Aragon, Nush Eluard, Mimi Parent, Dorothea Tanning, Frida Kahlo) expérimentent un langage poétique collaboratif à travers des jeux qu’ils inventent, en réponse à la noirceur de l’époque dans laquelle ils et elles vivent.
Ces artistes se servent de l’inconscient, du rêve qu’ils et elles considèrent comme créateur et libérateur, et activent de façon ludique la question du collectif, du vivre ensemble.
Un de leur jeu préféré, le "cadavre exquis", consiste à composer une phrase, un texte, un dessin, un collage, un objet, un mouvement, etc. par plusieurs personnes sans qu’aucunes d’entre elles ne puissent tenir compte de ce qui a été fait précédemment. Cela leur permet dans une libre association d’accueillir l’aléatoire, le hasard de la rencontre, la surprise, le fabuleux, le monstrueux.

Le cadavre exquis, s’apparente au collage du fait de la juxtaposition mais aussi du détournement d’images, de mots disparates. L’un comme l’autre stimule la créativité et crée des ouvertures métaphoriques, l’un comme l’autre dépayse, provoque, déstabilise, désacralise.
Le collage, associé ou pas à des mots, permet à chacun·e d’exprimer ses sentiments, d’explorer, de faire des liens, de relier, de transformer. Ainsi se crée un langage inédit : dans un premier temps en détruisant des images existantes avec le découpage, un nouveau cadrage, puis dans un deuxième temps en reconstruisant de nouvelles images, en leur donnant un sens nouveau.
Facilitateur de créativité, il offre une grande liberté d’expression.

Solidarité femmes 13